L'Argentine a décrété une «alerte nationale» après la détection d'un cas de grippe porcine au sein d'un élevage de porcs dans la province de Buenos Aires, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires.

«On a détecté des cas cliniques de la grippe A (H1N1) dans un élevage de porcs de la province de Buenos Aires. Cela a été confirmé par des tests dans un laboratoire», selon un communiqué du Service national de la sécurité agroalimentaire (Senasa)

 

Il s'agit du second cas de contamination constaté dans un élevage de porcs. Un premier cas avait été détecté en juin dans une ferme dans la même province, d'après le Senasa.

 

L'Argentine, où la grippe porcine a fait 137 morts et infecté plus de 3 000 malades, est devenue cette semaine le deuxième pays où le bilan de l'épidémie est le plus lourd après les États-Unis qui déplorent 211 décès.

 

L'épidémie frappe particulièrement le sous-continent américain depuis l'arrivée de l'hiver austral, dont les conditions climatiques favorisent la propagation du virus. L'alerte déclenchée par les autorités vise à «renforcer les actions de prévention, de diagnostic et de vigilance sur tout le territoire national», selon le communiqué.

 

Cette procédure d'urgence permet également des achats imprévus de tout matériel nécessaire pour la réalisation de ces contrôles.

 

L'organisme de sécurité sanitaire a rappelé que la consommation de viande porcine après cuisson ne comportait aucun risque, car la maladie ne se transmet pas par la voie alimentaire. «La majeure partie de la consommation de viande porcine et ses dérivés est commercialisée dans le marché domestique et il n'y a qu'un reliquat pour l'exportation», a précisé à l'AFP un porte-parole de la Senasa.

 

La prévention de la transmission du virus aux porcs par les humains constitue une des priorités des autorités sanitaires, afin d'éviter que les élevages porcins se retrouvent impliqués dans le développement de la pandémie.

 

Les porcs sont des creusets de mélange des virus grippaux, et peuvent ainsi abriter simultanément des souches humaines, aviaires et porcines. Ce qui favorise les brassages génétiques potentiellement dangereux à terme pour les humains.

 

Des cas de grippe porcine ont déjà été détectés en avril dernier au Canada, constituant le premier cas de transmission de l'homme à l'animal depuis le début de l'épidémie, selon les autorités canadiennes.