L'autopsie des corps de trois des onze victimes identifiées de l'Airbus d'Air France qui s'est abîmé dans l'Atlantique a révélé qu'elles étaient mortes de polytraumatismes, des lésions provoquées par un fort impact, a affirmé un médecin cité mardi par la presse.

L'information a été donnée par le médecin brésilien José Calvo, chef de l'équipe médicale de l'entreprise chargée par Air France d'embaumer les corps à Recife (nord-est du Brésil).

D'après José Calvo, la cause des décès a été établie par les experts légistes de l'Institut médico-légal (IML) de Recife où les corps ont été autopsiés. Néanmoins, il n'est pas encore possible de déterminer une cause probable de l'accident aérien qui a fait 228 morts.

«Les lésions compatibles avec la cause du décès ont été très bien documentées et radiographiées et figurent dans le rapport d'autopsie et dans le certificat de décès» remis aux familles, a déclaré le médecin au quotidien Estado de Sao Paulo.

Cependant, «on ne peut généraliser et spéculer sur la cause possible de la tragédie parce que cela demande toute une dynamique d'expertise», a-t-il ajouté.

Les trois corps, ceux de Brésiliens, ont été embaumés lundi et devaient être remis mardi aux familles. Huit autres corps déjà identifiés passeront par le même processus.

Un total de 50 corps ont été repêchés à ce jour, à plus de 1.150 km des côtes de Recife. Des centaines de débris de l'avion ont également été recueillis.

L'Airbus 330 d'Air France Rio-Paris s'est abîmé dans en plein Atlantique dans la nuit au 31 mai au 1er juin.

Les boîtes noires de l'appareil n'ont pas encore été localisées, même si les équipes de recherche ont perçu des signaux faibles pouvant en émaner, ont annoncé mardi à Paris le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de l'enquête et les autorités françaises.