Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé lundi que le putsch avorté contre lui en avril 2002 avait permis de déclencher une «révolution» socialiste en Amérique latine.

Bête noire des États-Unis dans la région, M. Chavez, un allié proche de Cuba, avait été écarté du pouvoir lors d'un coup d'État fomenté par une partie de l'armée, avant de retrouver son fauteuil deux jours plus tard, le 13 avril 2002, à la suite d'une manifestation populaire en sa faveur. «L'empire américain et ses alliés ont essayé de retenir non seulement la révolution au Venezuela (...) mais aussi les forces révolutionnaires dans toute l'Amérique latine», a lancé M. Chavez, lors d'une cérémonie commémorative.

«Ils ont échoué et aujourd'hui tout le continent est en marche vers une véritable révolution», a poursuivi le président vénézuélien, élu depuis 1998 à la tête de ce riche État pétrolier.

Ces déclarations interviennent alors que M. Chavez a convoqué une réunion de la gauche latino-américaine jeudi au Venezuela, afin de former un front uni et renforcé, à la veille du sommet des Amériques à Trinidad et Tobago.

Ce sommet, prévu du 17 au 19 avril, réunit tous les pays du continent sauf Cuba et constituera le premier grand rendez-vous de la région avec le président américain Barack Obama.