L'ex-otage des Farc, la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, après une rencontre avec le président bolivien Evo Morales à La Paz samedi, a répété qu'elle ne briguerait pas la présidence dans son pays.

«Je ne le ferai pas, cela ne m'intéresse pas, ce n'est pas mon ambition. Je ne veux pas participer aux élections de Colombie car je ne veux pas entrer dans un jeu politique avec lequel je suis en désaccord», a affirmé Mme Betancourt, au cours d'une conférence de presse. Il y a «plein de petites choses, des trahisons et des mensonges ; l'achat des votes, l'achat de juges électoraux et de vagues attaques contre l'adversaire», a-t-elle expliqué.

«Cette politique ne m'intéresse pas, je ne veux pas y prendre part, je l'ai connue, j'ai dû la subir des années durant», a-t-elle ajouté en précisant qu'elle ne serait ni «présidente, ni sénatrice ou représentante de la chambre, ou conseillère municipale, ni rien du tout».

Ancienne candidate des Verts à l'élection présidentielle en Colombie, Ingrid Betancourt avait été enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) en février 2002. Après six ans et demi de captivité passée dans la jungle, elle a été libérée le 2 juillet dernier lors d'une opération de l'armée colombienne.

La visite de Mme Betancourt en Bolivie entre dans le cadre d'une tournée régionale qui l'a déjà conduite en Argentine, au Chili, en Equateur, au Pérou, au Brésil avant son ultime étape au Venezuela.

Ce voyage est destiné à remercier les pays qui ont travaillé à sa libération et surtout pour obtenir la libération des otages restés aux mains de la guérilla des Farc.