Le vice-président du Guatemala, Rafael Espada a reconnu que son pays est devenu un «paradis des narcos» en raison de son «désordre administratif», dans des déclarations publiées vendredi par la presse nationale.

«Le Guatemala, en raison de son désordre administratif, est le paradis des narcos. Ici, il n'y a pas de lois, tout le monde fait ce qu'il veut, c'est magnifique pour eux», a-t-il déclaré.

M. Espada réagissait à un rapport publié mardi par la Maison-Blanche sur les pays qui ont manqué à leurs engagements de coopération avec les États-Unis dans la lutte contre le trafic de drogue.

Dans ce rapport, présenté au Congrès américain par le président George W. Bush, le Guatemala figure parmi ces 20 pays.

«Les narcotrafiquants profitent de ce qu'au Guatemala nous n'avons pas de radars, que notre armée est faible et sous-équipée, et notre police terriblement corrompue. C'est une situation idéale pour les narcotrafiquants établis dans le pays», a poursuivi M. Espada dans les colonnes du quotidien Siglo Veintiuno.

Le rapport de la Maison-Blanche reconnaissait toutefois les mesures prises par le Guatemala pour combattre le trafic de drogue, citant de nouvelles lois sur l'extradition et le crime organisé et engageant les autres pays de la région à l'imiter en ce sens.