Une ville toute neuve à une trentaine de kilomètres de la capitale angolaise, Luanda. Une cité construite en moins de trois ans par une compagnie d'État chinoise. Des immeubles prêts à accueillir 500 000 résidants. Quelque 750 bâtiments de huit étages, 2800 appartements, mais seulement 220 vendus. Bienvenue à Nova Cidade de Kilamba, la nouvelle ville fantôme de l'Angola.

Un projet auquel tient mordicus le président angolais José Éduardo dos Santos. Une ville financée et construite par la Chine en échange d'un accès privilégié au pétrole angolais. Une banlieue destinée à la classe moyenne de cette ancienne colonie portugaise. Des condos à vendre entre 120 000 et 200 000 $. Le hic c'est que la classe moyenne angolaise est tout simplement inexistante. Ces logements sont inabordables pour la grande majorité de la population qui doit vivre avec moins de 2 $ par jour. Des appartements qui n'intéressent pas plus la richissime élite angolaise, habituée à davantage de faste.

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