(Téhéran) L’Iran n’a pas reçu de réponse officielle des États-Unis à sa dernière proposition transmise la semaine dernière pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire conclu entre de grandes puissances et la République islamique, a déclaré lundi le porte-parole des Affaires étrangères, Nasser Kanani.

« L’Iran attend de recevoir la réponse des autres parties, et notamment celle du gouvernement américain », a-t-il indiqué lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran.

Les négociations sur le nucléaire iranien, engagées depuis 16 mois, mais qui avaient été suspendues puis reprises début août, visent à relancer cet accord conclu en 2015 avec Téhéran par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, France, Royaume-Uni, Chine et Russie) plus l’Allemagne.

L’Union européenne (UE), coordinateur des pourparlers, a présenté le 8 août ce qu’elle a appelé un « texte final » pour restaurer l’accord, qui avait été enterré en 2018 par l’ancien président américain, Donald Trump.

L’Iran y a proposé des changements, globalement acceptés par les Européens, et auxquels les États-Unis ont répondu via les médiateurs.

Jeudi, le département d’État américain a estimé que la réponse de Téhéran n’était « pas constructive », ajoutant toutefois qu’il allait répondre à l’Iran par le biais de l’UE.

L’Iran n’a « jamais reçu de réponse » de la part des Occidentaux stipulant que « sa position n’était pas constructive », a indiqué de son côté M. Kanani, estimant au contraire que la proposition de son pays était « constructive, claire et légale ».

« L’Iran tente de faire annuler les sanctions pour le bénéfice économique de la nation iranienne, et c’est une des priorités fondamentales » de Téhéran, a expliqué M. Kanani.

Téhéran a récemment demandé une nouvelle fois la clôture d’une enquête de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) concernant des traces d’uranium enrichi retrouvées sur trois sites non déclarés, ce que le patron de l’Agence, Rafael Grossi, refuse.

Mercredi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait émis l’espoir d’un accord « dans les jours à venir ».