Huit semaines. C'est le laps de temps qui s'est écoulé depuis les caucus de l'Iowa, un événement qui semble avoir eu lieu dans une autre vie. Sept semaines. C'est le laps de temps qui s'écoulera d'ici à la primaire de la Pennsylvanie, le prochain rendez-vous électoral d'importance dans la course à l'investiture démocrate. Le Wyoming et le Mississippi, deux États qui devraient favoriser Barack Obama, voteront entre-temps, mais leur verdict ne règlera rien.

«La Pennsylvanie est le nouvel Iowa», a déclaré hier un conseiller de Hillary Clinton. Après avoir renoué avec la victoire de façon spectaculaire, la sénatrice de New York fera campagne dans cet État qui ressemble à l'Ohio en sachant que son adversaire est vulnérable aux attaques négatives. Celui-ci est-il capable de résister à ces attaques et de rendre à sa rivale le monnaie de sa pièce? C'est bien ce qu'on verra dans le Keystone State. Hier soir, David Axelrod, stratège principal du sénateur de l'Illinois, a laissé entendre que son patron n'était pas le seul à traîner des casseroles. Je cite dans le texte une de ses déclarations :

"We have not hesitated to draw distinctions between the candidates and we'll continue to do that. If Sen. Clinton wants to take the debate to various places, we'll join that debate. We'll do it on our terms and in our own way but if she wants to make issues like ethics and disclosure and law firms and real estate deals and all that stuff, as I've said before I don't know why they'd want to go there, but I guess that's where they'll take the race.''

Le camp Obama réclame depuis un temps déjà que Clinton rende public plusieurs documents, dont son dernier rapport d'impôts ainsi que la liste des contributeurs à la bibliothèque présidentielle de son mari.