L'intellectuel néoconservateur Robert Kagan établit ici un parallèle entre l'invasion russe de la Géorgie et l'invasion allemande de la Tchécoslovaquie en 1938. Je cite un extrait de la chronique qu'il signe aujourd'hui dans le Washington Post :

Cette guerre n'a pas commencé en raison d'un mauvais calcul du président géorgien Mikhaïl Saakachvili. C'est une guerre que Moscou tente de provoquer depuis un certain temps déjà. L'homme qui a déjà qualifié la chute de l'Union soviétique comme «la plus grande catastrophe géopolitique du 20e siècle» a rétabli un régime tsariste virtuel en Russie et tente de redonner à son pays un rôle dominant en Eurasie et dans le monde.

Un autre intellectuel néoconservateur, William Kristol, réclame ici des États-Unis et de leurs alliés occidentaux qu'ils interviennent pour empêcher la Russie de mener à terme son «agression» contre la Géorgie. Sa chronique, publiée dans le New York Times, n'établit cependant aucune comparaison avec l'Allemagne nazie.

À noter que le point de vue néoconservateur est très bien représenté au sein du camp McCain par Randy Scheunemann, conseiller en matière de politique étrangère, qui a déjà été lobbyiste pour la Géorgie. On peut lire ici la plus récente déclaration de McCain sur le conflit russo-géorgien.

(Photo Reuters)