Les forces de la répression ont réussi à mettre fin aux grandes manifestations dans les rues de Téhéran et de quelques autres villes mais la contestation des résultats de l'élection présidentielle du 12 juin en Iran n'est pas terminée. L'ancien président réformiste Mohammad Khatami (photo) a dénoncé à son tour aujourd'hui la validation du scrutin par le Conseil des gardiens. Je cite des extraits de sa déclaration diffusée sur son site internet :

«Compte tenu de ce qui a été fait et déclaré unilatéralement, il faut dire qu'une révolution de velours est menée contre le peuple et les racines démocratiques du système. Les manifestations du peuple ont été réprimées, ceux qui devaient protéger les droits du peuple ont humilié le peuple (...) et pourtant il (le gouvernement) parle de réconciliation nationale et de paix.»

Le candidat déçu Mir Hossein Moussavi avait auparavant lancé son premier appel à manifester depuis la validation du scrutin. Je cite un extrait de son message mis en ligne dans lequel il juge illégitime l'élection du 12 juin et réclame la libération de tous prisonniers politiques, une réforme du système électoral et l'instauration de la liberté de la presse :

«Il n'est pas encore trop tard. Il est de notre responsabilité historique de continuer à nous plaindre et de nous efforcer de ne pas abandonner les droits du peuple.»

Notons que la milice des bassidji, qui soutient le guide suprême Ali Khamenei, vient de demander au procureur général d'Iran d'enquêter sur le rôle de Moussavi dans l'agitation actuelle.