Le New York Times publie aujourd'hui deux articles (ici et ici) comparant le climat politique qui a conduit au triomphe de Newt Gingrich (photo) et de ses troupes républicaines lors des élections de mi-mandat de 1994 à celui qui prévaut à sept mois des élections de mi-mandat de 2010. En 1994, les républicains avaient mis un terme à quatre décennies de majorité démocrate à la Chambre des représentants en remportant 52 sièges. Ils avaient notamment profité de l'échec de la réforme du système de santé de Bill Clinton.

Seize ans plus tard, la grogne populaire contre Washington et le parti au pouvoir est aussi élevée qu'elle l'était en 1994. Mais il y a quand même des différences entre les deux époques qui pourraient jouer en faveur des démocrates. Les candidats du parti pourront faire campagne sur ce qu'ils considèrent être les bienfaits de la réforme du système de santé promulguée par Barack Obama. Ils ne succomberont certainement pas à un excès de confiance face aux républicains, dont personne n'avait prédit la victoire en 1994. Quant aux républicains, ils avaient une bien meilleure image en 1994 qu'aujourd'hui.

Cela dit, les précédents historiques n'annoncent rien de bon pour les démocrates. Depuis John Kennedy, le parti des présidents dont le taux d'approbation était inférieur à 50% a perdu en moyenne 41 sièges à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat. Selon le plus récent sondage Gallup, Barack Obama récolte seulement 45% d'opinions favorables.

Les républicains ont besoin de réaliser un gain de 40 sièges pour devenir majoritaires à la Chambre des représentants. De façon générale, les experts leur prédisent environ 25 sièges.

(Photo AP)