Le mouvement Tea Party a commencé l'année en lion, s'attribuant le mérite du succès inattendu de Scott Brown (photo), qui a remporté le siège de Ted Kennedy au Sénat en promettant de faire obstable à la réforme de la santé. Brown n'a pas seulement échoué dans cette mission. Aujourd'hui, le républicain du Massachusetts a joué un rôle clé dans le passage au Sénat d'une réforme de Wall Street qui pourrait donner à Barack Obama une deuxième réalisation majeure en matière de politique intérieure en 2010.

Tout cela après que la nouvelle coqueluche du Tea Party, Rand Paul, eut effectué une volte-face spectaculaire à propos de la loi sur les droits civiques de 1964. Parions que l'establishment républicain que Paul dénonce lui a conseillé de mettre de l'eau dans son vin. Je cite dans le texte la réaction condescendante de Jon Kyl, numéro deux des républicains au Sénat :

"I hope he can separate the theoretical and the interesting and the hypothetical questions that college students debate until 2 a.m. from the actual votes we have to cast based on real legislation here."

(Photo The New York Times)