Le New York Times et le Washington Post publient de longs articles (ici et ici) sur la traque qui a mené à la découverte de l'endroit où se cachait Oussama ben Laden et à l'opération qui a abouti à sa mort.

On y apprend notamment que le secrétaire à la Défense Robert Gates était sceptique quant aux chances de succès d'une opération commando héliportée. La solution de rechange était un bombardement du complexe où vivait le chef d'Al-Qaïda qui aurait nécessité 32 bombes de près de 1 000 kg chacune selon une analyse du Pentagone. Cette approche aurait privé les États-Unis non seulement de la dépouille de Ben Laden mais de la certitude qu'il se trouvait bel et bien là.

Une équipe de 79 Navy Seals à bord de quatre hélicoptères a participé à l'assaut. Deux de ces hélicoptères devaient servir au cas où l'opération avait tourné mal. Personne, au sein de l'administration Obama, n'avait oublié les échecs qui avaient marqué des opérations héliportées en Somalie en 1993 et en Iran en 1980.

«Les minutes ont passé comme des journées», a déclaré le principal responsable de l'antiterrorisme à la Maison-Blanche, John Brennan, en parlant de la journée de dimanche au cours de laquelle le président et son équipe de sécurité nationale ont suivi l'opération depuis la Situation Room de la Maison-Blanche. Je cite dans le texte le passage de l'article du Times à ce sujet :

The code name for Bin Laden was "Geronimo." The president and his advisers watched Leon E. Panetta, the C.I.A. director, on a video screen, narrating from his agency's headquarters across the Potomac River what was happening in faraway Pakistan.

"They've reached the target," he said.

Minutes passed.

"We have a visual on Geronimo," he said.

A few minutes later: "Geronimo EKIA."

Enemy Killed In Action. There was silence in the Situation Room.

Finally, the president spoke up.

"We got him."

Selon ABC News, la Maison-Blanche pourrait publier aujourd'hui la photo de la dépouille de Ben Laden.