Avant même la comparution de Dominique Strauss-Kahn devant un tribunal pénal de New York ce matin, certains de ses alliés évoquent déjà son retour sur la scène politique française. Je cite deux déclarations tirées d'un article du Monde, un des quotidiens français qui utilisent les mots «coup de théâtre», «stupeur», «coup de tonnerre» pour décrire le revirement de l'affaire DSK :

Jean-Marie LeGuen, député de Paris :

«La réhabilitation de Dominique Strauss-Kahn, le fait que les accusations terribles qui ont été portées contre lui s'effondrent prouvent que tous ceux qui ont spéculé sur sa disparition politique maintenant devront compter sur une personne (...) qui sera bientôt libre de ses mouvements et qui pourra regarder les Français les yeux dans les yeux.»

François Pupponi, député-maire de Sarcelles et successeur de Strauss-Kahn à la tête de cette ville :

«Il était le meilleur candidat pour tout le monde avant le 15 mai. Il est accusé de choses terribles. Et si effectivement il était blanchi, pourquoi n'aurait-il pas le droit d'être candidat à la présidentielle? Il a le droit de rebondir politiquement. Après, il faut voir s'il en a envie, c'est une autre question.»

Et certains socialistes, dont Claude Bartolone, ont profité des nouvelles en provenance de New York pour s'en prendre à la droite :

«Il y a un seul truc qui me fait plaisir - en dehors de cette espérance qui réapparaît dans la vie de Dominique Strauss-Kahn, d'Anne Sinclair et de toute leur famille -, c'est la tête que doit faire Sarkozy aujourd'hui et toute la droite qui a voulu, avec cette affaire, éliminer le Parti socialiste au niveau moral.»