Exception faite de Jon Huntsman et Ron Paul, les prétendants républicains à la présidence ont parfois donné l'impression hier soir d'auditionner pour le rôle de Dick Cheney à la tête d'une prochaine administration américaine.

Participant à un débat sur la politique étrangère et la sécurité nationale en Caroline du Sud, ils ont notamment promis d'empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire, tout en critiquant l'approche de Barack Obama vis-à-vis de Téhéran. Sur ce sujet, Romney s'est montré le plus fidèle à la rhétorique de l'ancien vice-président, comme le démontre cette déclaration :

«Une chose dont vous pouvez être sûr c'est que l'Iran aura l'arme nucléaire si nous réélisons Barack Obama. Et si vous élisez Mitt Romney, si vous m'élisez comme le prochain président, il n'obtiendra pas l'arme nucléaire.»

Romney et d'autres candidats ont également reproché au président Obama de ne pas être un allié fiable à l'égard d'Israël.

Huntsman et Paul se sont distingués de leurs rivaux en s'opposant notamment à toute forme de torture, y compris la simulation de noyade.

Le débat n'a pas donné lieu à des gaffes mémorables ou à des attaques bien senties entre candidats. De l'avis général, Newt Gingrich et Rick Perry ont connu leur meilleur débat. Le gouverneur du Texas s'est cependant aventuré en terrain miné en déclarant que les États-Unis devraient songer à supprimer leur aide financière au Pakistan.

Beaucoup moins animé que d'habitude, Herman Cain a répondu avec prudence ou hésitation à la plupart des questions auxquelles il a fait face. Mais il n'a pas commis de bourdes majeures.