«Savez vous que le taux de chômage parmi les Hispaniques a atteint 11% le mois dernier? Et que parmi les gens de ce pays qui sont pauvres, qui vivent dans la pauvreté, un sur trois est Hispanique?»

Dans un discours prononcé la semaine dernière au Texas, Mitt Romney a amorcé enfin son effort pour combler son important retard auprès de l'électorat hispanique. Comme le laisse entendre le titre de ce billet et celui de cet article, sa stratégie consistera à soulever une question que les Hispaniques ne sont pas les seuls à se poser aux États-Unis : où sont les emplois?

La question se trouve également au coeur d'une pub en espagnol diffusée la semaine dernière sur internet par l'équipe de Romney (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

Le retard de Romney chez les Hispaniques pourrait lui coûter l'élection : selon un sondage réalisé pour Fox News en mars, Barack Obama récolte 70% des intentions de vote au sein de cet électorat contre 14% pour Romney. Et Priorities Action USA, un super PAC favorable à Barack Obama, ainsi que l'un des plus grands syndicats américains, la SEIU (Service Employees International Union), entendent protéger cette avance en lançant aujourd'hui dans trois États-clés - Floride, Colorado et Nevada - une campagne publicitaire de 4 millions de dollars en espagnol. La pub ci-dessous rappelle des propos de Mitt Romney touchant à l'économie et non pas à l'immigration, un de ses talons d'Achille chez les Hispaniques :