Alex Jones, instigateur d'une pétition exigeant l'expulsion de Piers Morgan, a offert une performante délirante hier soir à l'émission de l'animateur de CNN, qu'il a traité d'«homme de main du Nouvel Ordre Mondial» en raison de ses critiques de la culture des armes à feu aux États-Unis.

Grand amateur de théories de conspiration, l'animateur de radio et fondateur des sites PrisonPlanet.com et InfoWars.com a notamment prédit à son collègue britannique une répétition de la révolution de 1776 «si vous essayez de prendre nos armes». Je cite dans le texte un extrait de ses propos :

We did it as a way to bring attention to the fact that we have all of these foreigners, and the Russian government, the official Chinese government -- Mao said political power goes out of the barrel of a gun, he killed about 80 million people because he's the only guy who had the guns -- so we did it to point out that this is globalism, and the mega banks that control the planet and brag they have taken over -- in Bloomberg, AP, Reuters, you name it -- brag that they're going to get our guns as well. They've taken everybody's guns, but the Swiss and the American people and when they get our guns, they can have their world tyranny while the government buys 1.6 billion bullets, armored vehicles, tanks, helicopters, predator drones, armed now in U.S. skies, being used to arrest people in North Dakota.

The Second Amendment isn't there for duck hunting. It's there to protect us from tyrannical government and street thugs. Take the woman in india, your piece earlier on CNN earlier, I was watching during Anderson Cooper's show, didn't tell you the women of India have signed giant petitions to get firearms because the police can't and won't protect them.

La pétition lancée par Alex Jones a récolté plus de 100 000 signatures sur le site de la Maison-Blanche. Selon ses propres règles, la Maison-Blanche doit répondre à toutes les pétitions comptant plus de 25 000 signataires.

Le porte-parole de la présidence a promis hier une réponse en «temps et lieu» à Jones et à ses semblables. En attendant, il a rappelé à ces derniers que «la liberté d'expression est une pierre d'assise de notre démocratie».

J'ai mis dans le titre de ce billet l'expression péter les plombs entre guillemets parce qu'Alex Jones est comme ça toute la journée.

P.S. : La deuxième partie de l'entrevue :