«Dans aucune circonstance, nous ne chercherons à obtenir des armes de destruction massive, dont des armes nucléaires, et ce ne sera jamais le cas», a déclaré le président iranien Hassan Rohani dans une interview à la chaîne américaine NBC diffusée aujourd'hui (voir vidéo ci-dessus).

Cette déclaration ne convaincra sans doute pas les spécialistes les plus sceptiques de l'Iran. Mais elle s'ajoute à une série de gestes d'ouverture de la part de Téhéran qui signalent peut-être la volonté du régime islamique de changer d'approche face aux États-Unis et à ses alliés occidentaux.

Comme le rappelle le New York Times dans cet article, ces gestes incluent l'envoi d'un joyeux «Rosh ha-Shana» aux juifs du monde entier sur le fil Twitter du nouveau chef de la diplomatie iranienne, la libération de prisonniers politiques, l'échange de lettres entre Barack Obama et son homologue iranien et le transfert de la responsabilité des négociations sur le nucléaire des conservateurs de l'armée au ministère des Affaires étrangères.

Ces gestes d'ouverture participent-ils d'une ruse pour endormir l'Occident ou représentent-ils un tournant? Le président Rohani pourrait répondre à cette question la semaine prochaine à New York à l'occasion de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations unies.

En attendant, il ne fait pas de doute que le chef d'État veut mettre fin à la crise économique sans précédent dans laquelle l'Iran est englué. Une crise due aux sanctions adoptées par les pays occidentaux afin que son pays cesse son programme nucléaire militaire présumé.