L'ambassadeur des États-Unis en Afrique du Sud, Patrick Gaspard, est au nombre des Américains qui semblent se réjouir de la chute vertigineuse du rouble : «Souvenez-vous des articles sur la faiblesse des États-Unis», a écrit sur Twitter cet ancien membre de la garde rapprochée de Barack Obama en faisant allusion au plongeon historique de la devise russe, qui a perdu la moitié de sa valeur depuis le début de l'année.

«Quand vous voyez le rouble s'effondrer, rappelez-vous les paroles sages de Rudolph Giuliani, qui voulait échanger Obama pour Poutine», a pour sa part ironisé le journaliste Glenn Trush.

De toute évidence, plusieurs Américains voient dans le krach du rouble l'occasion de plastronner ou de rire. Certains sympathisent sans doute avec les Russes ordinaires, dont les épargnes et les projets s'évaporent après la chute du rouble et l'augmentation radicale du loyer de l'argent annoncée aujourd'hui par la Banque centrale russe.

Mais que pense l'administration Obama de cette situation provoquée par les sanctions introduites par l'Occident en réponse à la crise ukrainienne et par la chute des cours du pétrole, qui assure avec le gaz la majorité des revenus de la Russie?

En attendant une réponse, rappelons que la Maison-Blanche a indiqué hier qu'elle n'avait pas encore décidé si elle donnerait suite à un projet de loi adopté la semaine dernière par le Congrès autorisant de nouvelles sanctions contre la Russie.