À voir son faciès durant le discours de Barack Obama sur l'état de l'Union, John Boehner n'a pas beaucoup apprécié ce qu'il a entendu hier soir. Mais le président de la Chambre des représentants a pris ce qui peut être considéré comme une revanche aujourd'hui en invitant Benjamin Netanyahou à s'adresser au Congrès le 11 février pour aborder les questions de l'Iran et de l'islam radical.

Le premier ministre israélien pourrait profiter de l'occasion pour défendre une loi proposée par les élus républicains du Sénat et de la Chambre sur un nouveau train de sanctions contre l'Iran. Loi à laquelle le président Obama a promis hier soir de s'opposer à l'aide de son veto. Il considère que de nouvelles sanctions ruineraient les chances d'arriver à un accord diplomatique sur le nucléaire iranien.

Or, quelques heures après l'annonce de John Boehner, la Maison-Blanche a fait savoir qu'elle considérait l'invitation au premier ministre israélien comme une violation du protocole diplomatique. Selon le porte-parole du président, ce protocole veut qu'un dirigeant étranger contacte la Maison-Blanche avant de planifier un voyage aux États-Unis.

Le discours de Netanyahou devant le Congrès interviendrait un mois seulement avant les élections israéliennes.