Il y a un an Barack Obama dévoilait sa stratégie pour «détruire» le groupe État islamique, promettant notamment de former des rebelles modérés pour combattre les djihadistes en Syrie. Un an plus tard, seulement «quatre ou cinq» rebelles demeurent dans leur pays pour se battre, a reconnu mercredi le commandant des forces américaines au Moyen-Orient, le général Lloyd Austin.

Le programme américain pour former quelque 5 000 rebelles syriens était doté d'un budget de 500 millions de dollars. Selon une analyse publié aujourd'hui dans le New York Times, la Maison-Blanche n'a jamais vraiment cru à ce programme et blâme aujourd'hui les critiques de sa politique syrienne qui ont réclamé un plus grand appui militaire aux rebelles dits modérés.

«C'était un défi plus important que nous le pensions et nous devons apporter des changements au programme», a déclaré hier Josh Earnest, porte-parole de la présidence américaine. «Mais il est temps que nos critiques fassent amende honorable. Ils avaient tort.»

Les critiques de l'administration Obama refusent d'accepter ce blâme, estimant que l'échec du programme d'aide aux rebelles est dû à la fois à une mauvaise exécution et à un retard inacceptable. À noter qu'Hillary Clinton fait partie des responsables américains qui préconisaient une aide militaire aux rebelles modérés au début du conflit syrien.

La confirmation du fiasco de ce volet de la stratégie américaine pour combattre l'EI survient au moment où les États-Unis annoncent des pourparlers militaires avec la Russie sur la Syrie.