«Je viens des années 60», a déclaré Hillary Clinton en répondant à une question sur le militantisme étudiant samedi soir lors du deuxième débat des primaires démocrates pour la présidence.

J'ai déjà fait état dans un autre billet d'une déclaration douteuse de l'ancienne secrétaire d'État sur ses appuis à Wall Street. Mais il semble que les républicains ont focalisé plutôt sur une autre de ses «gaffes», à savoir cette allusion aux années 60.

«Personne, républicain ou démocrate, ne veut voter pour un candidat des années 1960 lorsque nous sommes déjà bien engagés dans le 21e siècle», a déclaré le sondeur conservateur Frank Luntz.

Comme on peut le constater en visionnant la vidéo qui coiffe ce billet, Marco Rubio a déjà commencé à exploiter la déclaration de la démocrate dans une pub diffusée sur internet. «Cette élection doit porter sur l'avenir», dit le candidat républicain de 44 ans dans cette pub.

L'ironie veut que Rubio ne jure que par Ronald Reagan, le candidat le plus âgé à être élu à la présidence américaine. Dans un face à face avec le sénateur de Floride, Clinton pourrait se servir de ce détail pour clouer le bec au blanc bec.