Que veulent dire Donald Trump et ses alliés lorsqu'ils accusent Hillary Clinton d'avoir été complice dans les infidélités de son mari? Le New York Times a cru bon répondre à cette question dans cet article, faisant notamment état des efforts présumés de la candidate démocrate à la présidence pour attaquer Gennifer Flowers, une des maîtresses de son mari.

Selon le Times, Hillary Clinton a approuvé tacitement ou directement la stratégie de l'équipe de son mari pour miner la crédibilité de Flowers, qui avait affirmé pendant la campagne présidentielle de 1992 avoir eu une longue liaison sexuelle avec le gouverneur d'Arkansas. Un détective privé embauché par l'équipe de Clinton allait déterrer des histoires permettant à celle-ci de qualifier l'ancienne chanteuse de cabaret de «bimbo» et de «menteuse pathologique».

En 1998, Bill Clinton a fini par avouer avoir eu des rapports sexuels avec Flowers.

Le Times fait également état des réactions d'Hillary Clinton après les allégations de harcèlement sexuel formulées par Paula Jones à l'encontre de son mari et les révélations sur la relation de ce dernier avec Monica Lewinsky. «Ils ont dépêché des gens pour trouver des histoires embarrassantes à mon sujet», a confié Jones, dont la poursuite financée par un groupe conservateur a mené à l'affaire Lewinsky (lors d'une déposition sous serment dans l'affaire Jones, Clinton a nié avoir eu une relation sexuelle avec la stagiaire de la Maison-Blanche).

Comme le rappelle le Times, Hillary Clinton a qualifié Lewinsky de «folle narcissique» lors d'une conversation privée dont le contenu a fait surface en 2014. Dans une entrevue télévisée, elle avait également mis l'histoire de Lewinsky sur le compte d'un «vaste complot de la droite».

Dans ces trois cas, l'objectif d'Hillary Clinton était de préserver l'avenir politique de son mari menacé par ses ennemis conservateurs, selon le Times.