Doug Sosnik, stratège démocrate et ancien conseiller de Bill Clinton, répond par l'affirmative à la question qui coiffe ce billet dans cette tribune publiée hier par le Washington Post.

Sosnik tient pour acquis ce que deux présidents sur trois, y compris Donald Trump, ont déjà prouvé depuis 2000 : il est possible de se faire élire à la présidence sans remporter le vote populaire.

Il met en outre en garde ses lecteurs contre la fiabilité des sondages qui témoignent ces jours-ci de l'impopularité croissante de Donald Trump. Plusieurs de ces sondages mesurent l'opinion des électeurs éligibles et non pas des électeurs inscrits sur les listes électorales ou les plus susceptibles de voter.

Et Sosnik prédit qu'un ou plusieurs candidats indépendants diviseront le vote anti-Trump en 2020, ce qui s'est déjà produit en 2016 dans certains États clés.

L'analyse de Sosnik me semble crédible, à un détail près : il ne mentionne pas du tout la possibilité qu'un candidat indépendant puisse siphonner des votes à Trump.

Il faut par ailleurs préciser que Sosnik n'écarte pas complètement la possibilité que Trump ne finisse pas son mandat.

Mais son message aux démocrates est clair : ne répétez pas en 2020 l'erreur que vous avez commise en 2016 en pensant que Trump ne peut pas gagner.