Les États-Unis se verront livrer au total de 140 à 150 millions de doses de vaccins anti-H1N1 d'ici la fin 2009 au lieu des 195 millions attendues initialement, a indiqué lundi un haut responsable sanitaire américain, tout en jugeant ce nombre suffisant pour vacciner la moitié de la population du pays.

«Je ne pense pas que nous atteindrons l'objectif initial» des 195 millions de doses commandées, a estimé le Dr Anthony Fauci, le directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), interrogé sur les retards de production des vaccins.

«Nous pourrions avoir 140 ou 150 millions de doses, ce qui je pense franchement sera probablement suffisant car nous ne nous attendons pas à ce que plus de la moitié des Américains souhaitent se faire vacciner», a-t-il poursuivi dans un entretien avec l'AFP.

«Si nous avons 150 millions de doses, nous en aurons probablement assez pour satisfaire tous les besoins», a précisé ce responsable.

Il a aussi dit que la promesse faite par les États-Unis, avec d'ailleurs d'autres pays comme la France, de donner 10% de leurs vaccins anti-grippe H1N1 à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour qu'ils soient distribués aux nations les plus pauvres, n'était pas à ce stade remise en question.

«Cet engagement n'est pas compromis mais avant de distribuer ces vaccins nous devons nous assurer que la frange la plus vulnérable de notre population a été vaccinée», a-t-il souligné.

Il a expliqué, comme l'ont fait dernièrement d'autres responsables sanitaires américains, que les retards de production vaccinale résultaient de la lenteur du virus H1N1 à se développer dans les oeufs où il est incubé pour produire des vaccins comparativement aux souches du virus de la grippe saisonnière.

«Malheureusement (...) c'est un virus qui se développe très lentement et quand il s'est développé il donne un très bon vaccin efficace et sûr», a ajouté ce médecin.