Des sénateurs américains ont présenté mardi un projet de loi visant à mettre fin à plus de quarante ans d'interdiction pour les Américains de voyager à Cuba.

«Nous croyons que le développement du commerce et des voyages est la meilleure manière de faire avancer la démocratie» à Cuba, a indiqué le sénateur démocrate Bryan Dorgan, un des instigateurs du projet de loi.

Il a affirmé que le texte, baptisé «Loi sur la liberté de voyage à Cuba», disposait de suffisamment de voix au Sénat pour être voté.

Les États-Unis, qui comptent environ un million de Cubains qui ont fui le régime castriste, impose un embargo à Cuba depuis depuis 1962.

«Cette politique n'a rien fait pour affaiblir le régime de (Fidel) Castro. Il est grand temps de la changer», a dit M. Dorgan.

«L'heure est à une politique différente», a renchéri le sénateur républicain Michael Enzi, également à l'origine du projet de loi.

Ce texte est similaire à un projet de loi déposé en février devant la Chambre des représentants et resté depuis lettre morte. Parrainé par 20 sénateurs, il est soutenu par différentes organisations comme la Chambre du commerce américaine ou l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch.

Le Sénat américain a déjà voté début mars un allégement des restrictions sur les voyages à Cuba pour les Américains d'origine cubaine, leur permettant de se rendre à Cuba une fois par an, au lieu d'une fois tous les trois ans, et de dépenser chaque jour jusqu'à 179 dollars, contre 50 dollars actuellement.

Pour le reste, seuls les journalistes et les personnels travaillant dans l'éducation ou le sport sont autorisés à se rendre à Cuba, les autres s'exposant à de lourdes amendes.