La branche yéménite d'Al-Qaeda a reconnu la mort de l'un de ses chefs et de quatre de ses combattants dans une récente fusillade avec la police et promis de les venger, dans un communiqué mis en ligne mercredi sur un site islamiste.

Les Brigades Jund al-Yaman (soldats du Yémen) ont décrit l'opération policière menée le 11 août contre l'un de ses repaires près de Tarim (800 km à l'est de Sanaa), et promis «une prochaine opération pour venger» ses morts.

Dans le communiqué, le groupe affirme que des échanges de tirs ont fait huit morts parmi les policiers et non deux comme annoncé par le ministère yéménite de la Défense.

Ce ministère avait annoncé le 12 août qu'un chef local d'Al-Qaeda avait été tué dans une opération menée la veille. Il s'agissait de Hamza al-Quayti, un des 23 militants d'Al-Qaeda qui s'étaient échappés de prison en février 2006.

Quatre autres membres du réseau ont également été tués lors de la fusillade, avait indiqué le ministère de la Défense sur son site Internet.

Deux activistes ont été blessés puis capturés dans la fusillade, dans la province du Hadramaout, selon la même source.

Selon le ministère, les activistes, qui se cachaient dans une maison prise d'assaut par les forces de sécurité, avaient formé une cellule qui «projetait de mener des attaques terroristes au Yémen et à l'étranger».

Selon la même source, cette cellule était responsable de plusieurs attentats dont un avait tué huit touristes espagnols et deux guides yéménites à Marib, 150 km à l'est de Sanaa, en juillet 2007.

Trois des 23 membres d'Al-Qaeda qui avaient fui la prison sont toujours recherchés tandis que cinq ont été tués dans des accrochages avec la police et quinze ont été à nouveau arrêtés.

Le Yémen a été le théâtre de nombreuses attaques attribuées ou revendiquées par le réseau d'Oussama ben Laden, lui-même d'origine yéménite.