Un sous-marin nucléaire américain a laissé s'échapper de l'eau radioactive pendant deux ans, au cours desquels il a fait au moins une douzaine d'escales dans trois ports du Japon, a indiqué jeudi le gouvernement japonais.

Les faibles fuites radioactives ont commencé en juin 2006 et se sont poursuivies jusqu'à ce que le USS Houston soit mis en cale sèche le mois dernier à Honolulu (Hawaï), a précisé le ministère des Affaires étrangères, citant des informations fournies par les autorités américaines.

Au cours de cette période, le navire a fait cinq escales dans le port de Sasebo, près de Nagasaki (sud du Japon), cinq autres à Okinawa (sud) et une à Yokosuka (sud de Tokyo), a indiqué jeudi le gouvernement.

Le 1er août, le Pentagone avait simplement annoncé qu'un faible niveau de radioactivité avait pu filtrer du sous-marin lors d'une escale en mars dans le port de Sasebo et à Guam.

Une enquête de la marine américaine a déterminé que la radioactivité qui s'est échappée d'une valve du USS Houston serait inférieure à la moitié d'un micro-curie, soit moins que ce qu'on peut trouver dans un sac d'engrais de 20 kilos. Elle a précisé que l'équipage, le public, la vie sous-marine et l'environnement ne couraient aucun risque.

Lundi, un autre sous-marin nucléaire américain, le USS La Jolla, a fait escale à Sasebo, accueilli par des manifestants antinucléaires et des survivants du bombardement atomique sur Nagasaki, le 9 août 1945.

Ils ont demandé expressément aux autorités locales de mettre un terme aux escales de sous-marins nucléaires jusqu'à ce que la sécurité soit assurée.