La Maison-Blanche a indiqué lundi que l'accord stratégique sur les relations à long terme entre l'Irak et les États-Unis ne contiendrait pas de date spécifique de retrait des troupes de combat américaines.

Cet accord contiendra une «date souhaitable» à laquelle les Irakiens auront repris en main la sécurité du pays, mais ne fixera pas de date de retrait des troupes de combat, a dit à la presse la porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino.

Mais «ce qu'il n'y aura pas, c'est une date quelconque relative aux troupes de combat, par exemple: combien il y aurait de soldats américains en Irak à telle date. Cela ne sera pas dedans», a-t-elle dit au beau milieu de déclarations confuses à Washington et Bagdad sur le maintien de la présence militaire américaine.

«Cela pourrait être quelque chose comme: nous pensons que l'Irak devrait être capable de prendre en charge la sécurité dans toutes ses provinces d'ici à telle date souhaitable», a-t-elle dit.

Mais «ce commandant-en-chef (M. Bush) ne va pas lier les mains du prochain commandant-en-chef, qui que ce soit», a-t-elle dit, le jour où le candidat démocrate à la présidence, Barack Obama, était en Irak.

Les deux gouvernements sont en train de négocier un partenariat stratégique à long terme, et son aspect le plus important: les conditions de la présence militaire américaine au-delà du 31 décembre, après l'expiration du mandat de l'ONU sous lequel opèrent les soldats américains.

Alors que les dirigeants irakiens revendiquent la souveraineté de leur pays avec une force nouvelle, le président George W. Bush et le premier ministre Nouri al-Maliki se sont entendus la semaine passée pour déterminer, non pas une date ferme, mais un «horizon» au-delà duquel les troupes de combat américaines auraient quitté l'Irak, selon la Maison-Blanche.

L'annonce de cet accord en des termes vagues a été suivie d'une cacophonie.

Selon des propos rapportés samedi par Der Spiegel, M. Maliki a dit au grand hebdomadaire allemand soutenir le plan de M. Obama de retirer les troupes de combat américaines d'Irak dans les 16 mois s'il est élu.

Ali Debbagh, le porte-parole du gouvernement irakien, a indiqué ensuite que les propos de M. Maliki avaient été mal compris et mal traduits.