Des manifestants se sont réunis aux États-Unis et dans d'autres pays, samedi, pour protester contre la fracturation hydraulique, une méthode d'extraction du gaz naturel qui constitue selon eux une menace pour la santé publique et l'environnement.

Les participants à la campagne internationale Global Frackdown, une initiative de l'organisme sans but lucratif Food & Water Watch basé à Washington, ont mis en ligne des photos sur les réseaux sociaux montrant pour la plupart des rassemblements assez modestes.

Mais l'organisateur de l'événement, Mark Schlosberg, a estimé samedi après-midi que le mouvement de contestation se portait bien et a attiré l'attention sur les manifestations plus importantes qui se sont déroulées en Afrique du Sud et en France de même qu'en Californie, au Colorado et à New York.

Il a déclaré que, partout à travers le monde, les gens s'étaient rassemblés pour exprimer leur désir de protéger l'environnement et de le préserver pour les générations futures en bannissant les combustibles fossiles et en investissant dans des sources d'énergie renouvelables.

Les immenses réserves de gaz naturel découvertes en fracturant une roche appelée schiste argileux dans le sous-sol des États-Unis ont donné lieu à un boum dans la production de gaz naturel qui aurait permis de créer de l'emploi et de faire baisser les prix pour l'industrie et les consommateurs.

Mais les scientifiques ne sont pas d'accord sur les risques inhérents à l'hydrofracturation, une technique qui consiste à injecter une grande quantité d'eau mêlée à du sable et à des produits chimiques afin de briser la roche et de libérer le gaz.

L'Agence américaine de protection de l'environnement et les organismes de régulation de plusieurs États soutiennent que la fracturation peut être effectuée de manière sécuritaire alors que l'American Lung Association affirme qu'elle peut contribuer à réduire la pollution atmosphérique.

Les opposants à cette technique font toutefois valoir qu'elle peut polluer l'eau et rendre la population malade.