L'ancien maire de New York, le milliardaire et philanthrope Michael Bloomberg, s'est engagé dimanche à donner 4,5 millions de dollars pour remplir les engagements des États-Unis envers l'accord de Paris pour le climat, que Donald Trump a décidé de quitter.

«L'Amérique a pris un engagement et en tant qu'Américain, (je pense que) si le gouvernement ne le fait pas, nous avons tous une responsabilité», a dit M. Bloomberg à la chaîne CBS.

«Je peux le faire», a ajouté le richissime homme d'affaires. «Donc oui, je vais leur envoyer un chèque pour les fonds que l'Amérique avait promis à l'organisation, comme si elle l'avait reçu de la part du gouvernement fédéral».

En juin, le président américain Donald Trump avait annoncé que les États-Unis allaient se retirer de l'accord historique signé par 195 pays à Paris en décembre 2015 sous l'égide de l'ONU.

Quelques jours après cette annonce-choc, Michael Bloomberg avait soumis aux Nations unies une lettre signée par plus de 1000 organisations, entreprises et autorités locales américaines, prêtes à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Parmi les signataires figurent les puissants États de New York et de Californie et des centaines d'entreprises comme les géants Apple, Google et Amazon, qui ont dénoncé le retrait des États-Unis comme une «grave erreur».

M. Bloomberg, 76 ans, maire de New York de 2002 à 2013, avait aussi annoncé que sa fondation, Bloomberg Philanthropies, fournirait au bureau de l'ONU chargé du climat les 15 millions de dollars équivalant à la contribution que devaient apporter les États-Unis.

Donald Trump a laissé entendre qu'il pourrait accepter un éventuel retour des États-Unis au sein de l'accord de Paris, mais seulement si de vastes changements étaient apportés au texte.

M. Bloomberg a dit espérer que le président change d'avis d'ici le prochain paiement attendu des États-Unis.

«Il est connu pour changer d'avis», a dit M. Bloomberg. «Il devrait changer d'avis et dire écoutez, il y a vraiment un problème. L'Amérique fait partie du problème. L'Amérique est (aussi) une grande partie de la solution et nous devrions intervenir pour aider le monde à stopper une catastrophe potentielle».