Des chercheurs affirment que l'impact environnemental d'un éventuel traitement accéléré des sables bitumineux de l'Alberta n'affectera pas que l'ouest canadien, mais aussi l'eau et l'air de la région des Grands Lacs, l'immense bassin d'eau douce qui alimente le fleuve Saint-Laurent.

Des chercheurs affirment que l'impact environnemental d'un éventuel traitement accéléré des sables bitumineux de l'Alberta n'affectera pas que l'ouest canadien, mais aussi l'eau et l'air de la région des Grands Lacs, l'immense bassin d'eau douce qui alimente le fleuve Saint-Laurent.

Il y a présentement 17 projets d'expansion de raffineries dans la région des Grands Lacs, dont 16 en territoire américain. Les chercheurs de l'Université de Toronto signalent que les promoteurs des raffineries sont attirés par les Grands Lacs car ils pourraient faire usage des grandes quantités d'eau disponibles dans la région.

Le rapport scientifique, qui doit être dévoilé ce mercredi, précise que la valeur des projets d'expansion des raffineries d'ici 2015 pourrait atteidre 31 milliards $ US afin qu'elles soient en mesure de traiter les sables albertains. Mis ensemble, ces projets risquent d'anéantir les gains de lutte à la pollution réalisés dans cette région depuis les années 70, selon les auteurs.

Le rapport craint la destruction de nombreux milieux humides de même que la forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre et des pluies acides.

Le rapport déplore aussi que les politiciens canadiens et américains de la région des Grands Lacs ne semblent pas réaliser les impacts du développement industriel massif qu'apporteraient les nouvelles activités de raffinage.

Deux grandes entreprises canadiennes, TransCanada Pipelines et Enbridge, envisagent la construction de pipelines devant transporter vers les raffineries des Grands Lacs les sables bruts de l'Alberta.