Le réalisateur américain Oliver Stone a dit vendredi «admirer» le président vénézuélien Hugo Chavez, lors de la présentation à Caracas de son documentaire «Au Sud de la frontière» sur le chef de file de la gauche antilibérale latino-américaine.

 

   «Le documentaire est une introduction au mouvement de gauche en Amérique latine, dont Chavez est le personnage principal, mais c'est aussi une critique des médias américains et de leur façon de couvrir ce qui se passe dans la région», a déclaré Stone au cours d'une conférence de presse.

 

   Chavez est la bête noire des États-Unis en Amérique latine et il le leur rend bien en prononçant régulièrement des discours contre «l'impérialisme» américain.

  

Le président vénézuélien, réélu depuis 1998, «est perçu comme un dictateur par la presse des États-Unis mais les Américains savent qu'il a été élu deux fois au cours de processus démocratiques. On ne fait que se moquer de lui comme le bouffon qui un jour a insulté (l'ancien président américain George) Bush à l'Onu», a dit Stone.

 

   Le réalisateur américain a avoué «admirer» Chavez parce qu'il «est un soldat du cœur» et un «visionnaire» à la tête du mouvement «qui est en train de changer l'Amérique latine».

 

   Stone n'a qu'une seule critique à faire au président vénézuélien: celui-ci est trop présent dans les médias. «Il ne devrait pas être tout le temps à la télévision».

 

   Le réalisateur américain assistera vendredi soir à la première du film à Caracas en présence du personnage principal, et se rendra ensuite en Équateur, en Bolivie et au Paraguay où va sortir son film, présenté en 2009 au festival de Venise.