(Paris) Seulement un peu plus d’un quart des films européens sont signés d’une réalisatrice, selon l’édition 2023 d’une étude de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, qui déplore la « sous-représentation » des femmes dans les postes de décision du 7e art.

Sur la période 2018-2022, seulement 26 % des longs métrages européens (issus des pays membres de l’UE) ont été réalisés par des cinéastes femmes. C’est un progrès par rapport à la période 2017-2021, où la proportion était de 21 %.

Ailleurs dans le cinéma, les femmes sont un peu plus nombreuses.

C’est chez les producteurs qu’elles sont le mieux représentées (35 %), soit dans un métier peu visible, mais essentiel pour l’économie du cinéma. Et chez les scénaristes, elles sont 29 %.

Chez les directeurs de la photographie, métier prestigieux et historiquement prisé des hommes, les femmes sont très minoritaires : 11 %.

Globalement, écrit le rapport, elles restent « sous-représentées dans les postes clés ».

La proportion hommes-femmes est plus équilibrée à l’écran. Elles représentent 41 % de l’ensemble des interprètes jouant au moins un rôle principal dans un long métrage.

Ces statistiques sont issues de la base de données LUMIÈRE de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, qui agrège les entrées annuelles des films sortis en salle à partir de diverses sources, notamment les agences nationales du cinéma.