Dans un échange survenu après la première projection officielle de L’origine du mal, une coproduction franco-québécoise, la première question du public a porté sur la trame musicale.

Philippe Brault est à Venise

Le cinéaste a ainsi profité de l’occasion pour saluer Philippe Brault, qui a composé la musique du film avec Pierre Lapointe, présent dans la salle. « C’est ma première expérience dans un grand festival international », a précisé le compositeur à La Presse. Les deux complices ont travaillé côte à côte pendant tout le processus. Avec, pour résultat, qu’environ les deux tiers de la trame musicale ont été composés avant même le tournage. « Nous avons vraiment tout fait ensemble, Pierre et moi, de sorte qu’on ne pourrait même plus dire aujourd’hui qui a fait quoi ! » Mettant en vedette Laure Calamy, Suzanne Clément et Jacques Weber, L’origine du mal, de Sébastien Marnier, prendra l’affiche au Québec au cours des prochains mois.

Lars von Trier prend une pause

Vingt-huit ans après la première diffusion au Danemark de sa série The Kingdom, qui fut un véritable phénomène télévisuel là-bas, Lars von Trier lance le troisième volet, intitulé Exodus, en primeur mondiale à la Mostra. Le célèbre trublion danois, à qui on a diagnostiqué la maladie de Parkinson il y a quelques mois, n’est pas présent au festival, mais il a néanmoins donné de ses nouvelles à la faveur d’une conférence de presse en visioconférence. « J’ai ressenti des symptômes bien avant d’avoir un diagnostic, a-t-il révélé. Je n’ai pas pu être au sommet de ma forme parce que j’étais malade. C’est dommage pour les acteurs [de The Kingdom Exodus], mais je crois qu’ils s’en sont bien tirés. Je vais maintenant prendre une pause pour voir ce que je peux faire. J’espère sincèrement que ma condition s’améliorera. »

PHOTO VALERY HACHE, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le troisième volet de The Kingdom (Le Royaume), une série de Lars von Trier, est présenté en primeur mondiale à la 79e Mostra de Venise.

Le constat de Romain Gavras

Lors d’une conférence de presse tenue en marge de la projection officielle d’Athena, un film explosif campé dans une cité parisienne, Romain Gavras a déclaré que son film ne propose surtout pas de solution et ne cherche pas de coupables. « C’est un film plus axé sur l’action, sans gentils ni méchants, a-t-il précisé. Le problème de la violence dans les banlieues est très complexe. Les gens sont toujours entraînés vers la violence par des forces qui ne sont pas visibles. Le film montre exactement ce qui se passe à ce moment-là. » Rappelons qu’Athena, qu’on pourra voir sur Netflix le 23 septembre, est en lice pour le Lion d’or.

PHOTO MARCO BERTORELLO, AGENCE FRANCE-PRESSE

Romain Gavras, entouré de son équipe, peu avant la tenue d’une conférence de presse