Un conseil d'administration extraordinaire du constructeur automobile français Renault se tiendra le 11 avril, pour discuter des suites du fiasco de la fausse affaire d'espionnage qui empoisonne le groupe, selon une porte-parole du groupe français.

Confirmant une information du Journal du Dimanche (JDD), la porte-parole a précisé que ce conseil examinera les premières «conclusions» de l'audit externe annoncé le 14 mars dernier par le constructeur, pour déterminer la chaîne des responsabilités dans cette affaire.

Un autre audit est en cours sur l'affaire Renault, dont les conclusions seront rendues plus tard. Cet autre audit est consacré à l'examen des systèmes de sécurité de l'entreprise.

Carlos Ghosn, patron du groupe, a fait son mea culpa et innocenté le 14 mars les trois salariés accusés à tort d'avoir touché des pots-de-vin sur des comptes en Suisse et au Liechtenstein en échange de secrets sur le programme phare de voitures électriques du constructeur français.

Mais l'État, premier actionnaire du groupe (15%), a laissé entendre depuis que des têtes devront tomber.

Jusqu'à présent, seuls trois responsables de la sécurité interne du groupe font l'objet de «procédures disciplinaires», dont l'un, Dominique Gevrey, suspecté d'escroquerie, a été mis en examen et est incarcéré depuis le 13 mars.