Enfin, malgré le thème officiellement écolo de ce salon, où est remis annuellement le prix de Voiture verte de l'année, les autres dévoilements font fièrement abstraction des enjeux tant environnementaux qu'énergétiques.
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Enfin, malgré le thème officiellement écolo de ce salon, où est remis annuellement le prix de Voiture verte de l'année, les autres dévoilements font fièrement abstraction des enjeux tant environnementaux qu'énergétiques.
Dévoilées à Tokyo ou à Francfort, mais en primeur nord-américaine, les Mitsubishi Lancer Évolution, Nissan GT-R, Subaru WRX STi et autres Mercedes-Benz C63 AMG témoignent à nouveau de cette nouvelle approche des constructeurs, qui semblent inviter les automobilistes nord-américains à faire ce qu'ils disent, pas ce qu'ils font...
De l'autre côté, Ford dévoile une version sous stéroïdes de sa sportive Mustang, la Bullitt, qui sera l'une des icônes du salon de l'auto de Los Angeles, un salon qui nage en plein paradoxe écolo-performance. Bienvenue dans le monde confondant du marketing automobile...
Si cette étrange séparation entre le discours des dirigeants et le contenu des salles d'exposition de Ford n'est pas assez révélatrice d'un malaise de plus en plus apparent dans l'industrie, la suite l'est certainement. Le plan de M. Mullaly est vague et sans objectif précis, mais il est optimiste. Optimiste parce que, en révisant l'aérodynamisme et les rapports de transmission d'un mastodonte comme la camionnette F-250, Ford est parvenu à en accroître l'autonomie... d'un mille au gallon. Soit, d'un minuscule 20 millilitres aux 100 kilomètres.
«Collectivement, ces petites améliorations vont produire des économies d'essence significatives pour nos clients», se défend tout de même Derrick Kuzak, vice-président chez Ford et bras droit de M. Mullaly.
La Mustang Bullitt, dévoilée quelques minutes après ce discours, est d'un tout autre ordre: son puissant V8 de 4,6 litres, faisant 315 chevaux, est tout en puissance et en exubérance. Et celle-là arrivera bien avant 2020, soit dans quelques semaines à peine.
GM, Chrysler et les hybrides
Plus près de leurs promesses, General Motors et Chrysler ont dévoilé quatre nouveautés à propulsion hybride qui seront mises en vente dès l'été prochain. Les trois gros véhicules utilitaires et la camionnette s'adressent à deux clientèles opposées, mais tous seront sans doute bien accueillis par tout le monde.
Après tout, la Chevrolet Silverado hybride serait en mesure de réduire sa consommation de 40% en ville, et de 25% au total. Ce ne peut être qu'une bonne nouvelle pour les nombreuses entreprises pour qui ce type de véhicules n'est pas un choix farfelu, mais une nécessité. GM assure que la Silverado hybride pourra parcourir jusqu'à 5 km en mode électrique exclusivement, à une vitesse d'au plus 50 km/h.
De leurs côtés, trois VUS américains seront munis d'une pile au nickel de 300 volts qui leur permettra de consommer jusqu'à 50% moins d'essence en ville, notamment. Ce sont les Cadillac Escalade, Chrysler Aspen et Dodge Durango. L'Escalade et l'Aspen sont de luxueux VUS achetés par certains dans l'unique but de se pavaner sur les boulevards.
Il ne fait aucun doute que cette solution hybride connaîtra un succès instantané, peu importe son prix de détail. «Nos acheteurs pourront toujours s'amuser avec leur VUS tout en utilisant moins de carburant fossile», a d'ailleurs résumé, brillamment, le directeur de Cadillac, Jim Taylor.