Pour tout dire, cela n'a pas été le coup de foudre en découvrant le nouvel Avalanche de Chevrolet. Nous avons déjà été séduits il a cinq ans avec la première génération. Pourtant, cette camionnette génétiquement modifiée est si améliorée que l'on peut succomber aisément à ses charmes... jusqu'au prochain plein d'essence.

Pour tout dire, cela n'a pas été le coup de foudre en découvrant le nouvel Avalanche de Chevrolet. Nous avons déjà été séduits il a cinq ans avec la première génération. Pourtant, cette camionnette génétiquement modifiée est si améliorée que l'on peut succomber aisément à ses charmes... jusqu'au prochain plein d'essence.

J'en connais qui, comme moi, ne comprennent rien aux motivations qui poussent chaque année des millions de consommateurs à prendre le volant d'une camionnette ou d'un utilitaire. Pour nous convaincre, impies que nous sommes, la direction de Chevrolet propose l'Avalanche: un curieux (et heureux) métissage entre une camionnette, un utilitaire et une berline qui nous invite à laisser nos préjugés au vestiaire. L'Avalanche réunit les principaux attributs (pas tous cependant) du véhicule parfaitement adapté à nos besoins: sécurité, polyvalence, robustesse, puissance, convivialité et j'en passe.

Il en coûte un peu plus de 40 000 pour acquérir cette camionnette Chevrolet. C'est cher, mais avec l'Avalanche, le client achète deux véhicules pour le prix d'un. En quelques secondes, et sans outils spéciaux, une personne peut reconfigurer l'Avalanche, passant d'un utilitaire sport six places à une camionnette grand format trois places avec une benne de huit pieds.

Comment est-ce possible? En rabattant la banquette arrière tout simplement. Dans l'Avalanche, contrairement à une camionnette traditionnelle, la benne et la cabine ne sont pas juxtaposées l'une à l'autre, ils forment un bloc. Voilà qui permet non seulement de rigidifier encore davantage la plateforme, mais aussi chasser les bruits et autres vibrations parasites qui, normalement, troublent la quiétude des occupants qui se trouvent à bord d'une camionnette. De plus, cette architecture permet comme dans une automobile de rabattre la banquette arrière dans le but de maximiser l'espace du coffre (de la benne dans le cas présent).

En un tournemain, non seulement la banquette arrière s'escamote (en tout, ou en partie), mais également la lunette arrière (dotée d'un dégivreur électrique, faut-il préciser) se retire pour agrandir l'espace de rangement. Ainsi configurée, la benne de l'Avalanche peut aussi bien contenir le buffet de grand-mère que la pétaradante motocyclette du voisin. Magique! Pour une sortie plus chic, il suffit de couvrir la benne des trois panneaux. Pour ajouter à la fonctionnalité du véhicule, deux espaces de rangement, avec verrous, ont été taillés dans les parois de la benne pour y recevoir de menus articles comme des câbles de survoltage, par exemple.

Pour ses débuts, l'Avalanche compte uniquement sur le moteur V8 de 5,3 litres. Une mécanique qui, jusqu'ici, s'est révélée à la fois robuste et fiable et à laquelle est maintenant associé un système de désactivation des cylindres susceptible de vous faire économiser à la pompe. À quand une mécanique turbo-diesel ou hybride? Pas pour demain puisque la direction Chevrolet indique que le prochain moteur à se glisser sous le capot sera le V8 6 litres (366 chevaux).

Compte tenu de son gabarit et de son rayon de braquage (13,1 mètres), l'agilité de l'Avalanche en milieu urbain s'apparente davantage à celle d'un rhinocéros qu'à celle d'une gazelle. Donc, à moins de vouloir escalader les trottoirs, les petites rues étroites sont à éviter. En revanche, les manoeuvres de stationnement dans les espaces restreints sont désormais plus aisées grâce à la présence d'un sonar de recul.

En revanche, l'Avalanche fait bien meilleure figure sur les autoroutes, son terrain de prédilection. La suspension assure un confort de roulement étonnant. Autre motif d'enchantement, la rigidité et la qualité d'assemblage des modèles essayés. Aucun bruit de caisse, pas la moindre vibration.

À l'intérieur, peu de surprises. L'Avalanche reprend en gros le même mobilier que les Silverado, Tahoe et Suburban de la nouvelle génération. C'est-à-dire un habitacle correctement exécuté, lumineux et, enfin, doté de plusieurs rangements utiles. Vous avez peine à le remarquer? Normal! Difficile de détourner le regard de cette foutue jauge à essence qui ne fait que descendre et descendre encore.

Ce qu'il faut savoir

» L'Avalanche se décline en deux livrées (LS et LT) dont la fourchette de prix est comprise entre 40 400 (LS 2WD) et 49 085 ( LT 4WD).

» Comme tous les véhicules de sa taille, les ventes d'Avalanche étaient en baisse l'année dernière (-18,9%). Cependant, fait intéressant à noter, il se vend au Québec plus d'Avalanche que de Suburban, de Tahoe et de Yukon.