Ceux qui ont vu la série de films d'action The Fast and the Furious savent pourquoi les anciennes générations des Mitsubishi Eclipse et Spyder exercent autant de fascination auprès des adeptes du tuning.
Avant que le constructeur japonais ne débarque officiellement au pays en 2003, l'Eclipse était distribuée et vendue par les divisions de Chrysler sous les noms de Eagle Talon (1990-1998) et Plymouth Laser (1990-1994). La Talon s'était bâti une solide réputation grâce aux performances de son moteur turbo et à son rouage intégral. Il est dommage que les modèles 2003 à 2005 de l'Eclipse ne compte aucun modèle du genre dans ses rangs.
Si la carrosserie de l'ancienne Eclipse faisait craquer les acheteurs, l'aménagement et la finition de l'habitacle étaient moins séduisants. Même si l'instrumentation était facile à lire et que la disposition des commandes respectait les règles ergonomiques, le tableau de bord était plutôt ennuyeux à regarder.
La position de conduite était facile à trouver et les sièges offraient un bon maintien latéral. À l'arrière, la banquette était surtout destinée à de jeunes enfants.
Selon la version, le coupé Eclipse et le cabriolet Spyder étaient équipés d'un quatre-cylindres de 2,4 litres ou un V6 de 3 litres. Avec ses 200 chevaux, le V6 des versions GT était le plus performant des deux. Comparativement aux motorisations de ces principales concurrentes, l'Acura RSX Type-S (2002-2006) et la Celica GT-S (2000-2005), la puissance du V6 est plus linéaire et il ne faut pas constamment atteindre la stratosphère du compte-tours pour faire galoper la cavalerie.
Moins performantes mais plus économiques à l'achat et à la pompe que la GT, les versions RS et GS de l'Eclipse étaient dotées d'un quatre-cylindres de 2,4 litres. Ce moteur produisait 147 chevaux avec la boîte manuelle et 142 chevaux avec la boîte automatique.
Il est curieux de constater que, malgré l'arrivée tant attendue de Mitsubishi au pays, il est rare de croiser une «vieille» Eclipse ou Spyder sur nos routes. Seulement 699 Eclipse ont été vendues au Québec entre 2003 et 2005. Si les acheteurs ont été si peu nombreux, on peut attribuer le phénomène au fait qu'il y avait peu de concessionnaires, à l'époque, sur le territoire québécois. De même, le prix d'une Eclipse neuve était passablement élevé par rapport aux RSX et Celica. Toutefois, sur le marché de l'occasion, l'Eclipse est plus abordable que ses rivales.
Somme toute, si l'Eclipse et la Spyder ont été boudées par les jeunes à cause de leur échelle de prix, ces derniers pourront enfin réaliser leur rêve en optant pour un modèle d'occasion.