Bien que rempli de belles promesses, ce nouvel album de Royal Blood s’essouffle et risque fort de couler la belle séquence entreprise par les deux albums précédents.

Appuyés lors de leur précédent tour de piste par le pape du stoner rock Josh Homme (Queens of the Stone Age), Mike Kerr et Ben Thatcher nous avaient offert avec Typhoons un album dansant et jouissif, un superbe pied de nez au marasme pandémique.

On aurait souhaité voir le duo poursuivre dans cette avenue, mais les deux compères de Brighton ont plutôt choisi d’explorer une formule mitoyenne qui s’avère un peu tiède.

Ça démarre pourtant bien avec Mountains at Midnight et Shiner in the Dark, la basse bien grasse de Kerr s’appuyant comme il se doit sur les puissantes pulsations de Thatcher. Nous voilà rassurés et prêts à être amenés ailleurs. Pull Me Through marque le virage avec ses inquiétants accords de piano honky-tonk qui ajoutent à la tension de cette excellente pièce. Ambiance reconduite dans The Firing Line, Mike Kerr se tournant à nouveau non seulement vers le piano, mais aussi sur des accords de basse, clairs et définis, ce qui est plutôt inédit chez Royal Blood.

Tell Me When It’s Too Late arrive ensuite avec une formule plus dansante qui rappelle Typhoons, avec un gros riff à la fois lourd et bien ficelé appuyé sans retenue par la bruyante batterie de Thatcher. Ça commence toutefois à s’essouffler sur Triggers, avant de s’engluer dans une suite de power ballads plus ou moins inspirées. Heureusement, l’excellente Waves ramène le navire à bon port avec une pièce planante et mûre qui pourrait s’avérer salutaire pour l’avenir du duo. Il faudra voir quelles leçons Kerr et Thatcher pourront tirer de cet exercice moins concluant.

Royal Blood sera en spectacle au MTelus le 26 septembre

Extrait de Pull Me Through, de Royal Blood

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Back to the Water Below

Rock

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Royal Blood

Warner Music

6,5/10