Une urgentologue a soutenu lundi que le médecin personnel de Michael Jackson ne lui avait jamais mentionné avoir administré au chanteur du propofol - un puissant anesthésiant -, mais que de toutes façons, elle n'aurait probablement pas pu sauver la vie de l'artiste.

La docteure Rachelle Cooper a relaté aux jurés les conversations qu'elle a eues avec le médecin Conrad Murray le jour de la mort de Michael Jackson. Elle a affirmé que le Dr Murray s'était contenté de lui dire qu'il avait donné au chanteur du lorazepam, un sédatif.

La docteure Cooper, qui répondait aux questions des avocats de la défense lundi, a précisé que même si le Dr Murray avait mentionné le propofol, cela n'aurait sans doute pas permis de sauver la vie de la star. Il était «cliniquement mort» à son arrivée à l'hôpital, a ajouté l'urgentologue.

La médecin a repris son témoignage lundi, alors que s'amorçait la deuxième semaine du procès du Dr Murray, accusé d'homicide involontaire dans la mort de Michael Jackson.

Le Dr Murray, âgé de 58 ans, a plaidé non coupable. Ses avocats soutiennent que le chanteur s'est lui-même administré la dose fatale de sédatifs et de propofol, une substance normalement administrée dans un hôpital.

Les autorités plaident de leur côté que c'est le Dr Murray qui a administré la dose mortelle, et qu'il a agi de façon imprudente en donnant le médicament à Jackson pour l'aider à s'endormir.

La Dre Cooper a aussi indiqué qu'elle n'avait pas demandé à son collègue Murray de signer un certificat de décès puisque l'admission du chanteur au centre hospitalier universitaire Ronald-Reagan en faisait son patient à elle.

«M. Jackson était mon patient et je n'avais pas vraiment d'explications sur sa mort», a-t-elle raconté.