Les Journées de la culture s'annoncent plus débordantes que jamais. Plus de 3000 activités gratuites ont en effet été prévues durant le week-end du 25 septembre. Ateliers, discussions, rencontres, visites de lieux de création, c'est l'occasion rêvée pour le simple citoyen de frayer avec le milieu artistique.

La directrice générale de l'organisme Culture pour tous, Louise Sicuro, a dévoilé hier au Rialto l'abondante programmation des Journées de la culture. Toutes les pratiques artistiques y seront bien sûr explorées, mais c'est le thème du cinéma qui a été retenu pour « colorer » l'événement annuel célébré dans près de 400 villes du Québec.

À Montréal, les cinéastes Philippe Falardeau, Louise Archambault et Anaïs Barbeau-Lavalette, qui est également l'une des ambassadrices des Journées de la culture, donneront des « leçons de cinéma ». Les visiteurs pourront entre autres visiter un plateau de tournage et un atelier de bruitage. Au rayon des propositions surprenantes, Maxime Giroux commentera « en direct » son film Félix & Meira.

Les activités prévues sont extrêmement variées. Le bédéiste Michel Rabagliati parlera entre autres de la transposition de sa bédé Paul à Québec au cinéma (qui sortira le 18 septembre). La comédienne Geneviève Rioux offrira un atelier de jeu devant la caméra. Le directeur photo du Violon rouge, Alain Dosti, animera une causerie. Bref, il y en aura pour tous les goûts.

L'Office national du film (ONF) présentera dans six villes une série de courts métrages d'animation et de documentaires, dont Le mystère Macpherson, de Serge Giguère. Le film s'inspire d'une chanson de Félix Leclerc qui raconte l'histoire de Frank Macpherson, ressortissant jamaïcain venu étudier au Québec au début des années 20.

Parmi les nouveautés cette année, Mme Sicuro a inclus un volet numérique. Les mordus des arts technologiques pourront notamment investir la tour de Radio-Canada ainsi que le Centre Phi, où l'ONF offrira un atelier sur la production d'oeuvres interactives. Ce sera aussi l'occasion de voir l'expo Sensory Stories (si ce n'est déjà fait), qui porte sur les différentes expériences immersives.

Parmi la trentaine d'activités de ce volet numérique, notons le « hackathon », genre de « marathon d'idéation » de trois jours, qui réunira (simultanément à Montréal et Québec) des passionnés de technologies. « Ce sont des programmeurs, des designers, des marketeurs qui élaboreront de nouveaux projets », a précisé Louise Sicuro. Les participants s'affaireront à répondre à la question : « Comment rendre la culture plus accessible par le numérique ? »

Mme Sicuro, qui organise ces Journées depuis 19 ans a rappelé la mission de son organisme : « contribuer à faire reconnaître les arts et la culture comme dimension essentielle au développement individuel et collectif en favorisant la participation des citoyens à la vie culturelle ». Rien que ça ! « Il faut soutenir la chaîne culturelle, a-t-elle rappelé. Ceux qui forment, qui créent, qui diffusent ou qui commercialisent... »

Dans son allocution (courte mais inspirée), Anaïs Barbeau-Lavalette a insisté sur le fait que la culture permettait d'« animer et même de réanimer nos vies ». Elle était accompagnée des quatre autres ambassadeurs des Journées de la culture : les comédiens Marie-Joanne Boucher et Jean-Carl Boucher, l'animateur Pierre Brassard et l'ex-chroniqueur culturel de Radio-Canada Claude Deschênes.

Outre les activités de cinéma et d'arts numériques, on retrouvera bien sûr une panoplie d'autres ateliers et performances. Écriture, poésie, peinture, sculpture, musique, chant choral, cirque, photographie, expos, installations, projections architecturales. Ce ne sont pas les choix qui manquent. Des parcours sont d'ailleurs proposés par les organisateurs sur leur site.