Pour la deuxième année, Geneviève Brouillette se fait la voix du Salon des métiers d'art aux côtés de Chéli Sauvé-Castonguay et Christopher Hall. Au total, 380 exposants seront réunis jusqu'au 22 décembre à la Place Bonaventure pour cette 58e année.

«Cette année, il y a 70 nouveaux exposants. Alors, ceux qui sont venus l'année dernière vont autant apprécier que les autres!», précise la comédienne qui invite le public à venir découvrir des objets uniques, tous fabriqués à partir de matières nobles.

«Consommer québécois, c'est aussi un geste politique, et c'est tellement le fun de parler à la personne qui a créé ton objet. Il devient tout de suite plus précieux! Ce qui m'inspire beaucoup, c'est le nombre de jeunes passionnés de design qui travaillent avec des techniques anciennes revisitées. J'ai un style plus urbain alors ils m'attirent beaucoup. J'ai déjà acheté un bol en béton et j'ai trouvé un t-shirt à mon chum, fabriqué par un artiste qui prend des photos urbaines et les imprime sur du coton bio. Je lorgne également des coussins de La fée branchée : elle dessine à main levée une silhouette de lapin et ajoute de la fourrure au niveau de sa queue!», s'amuse la comédienne.

Son émission de cuisine Recettes de chefs, présentée à TV5, ne reviendra pas l'an prochain, mais on pourra voir Geneviève Brouillette dans Toute la vérité, dont le tournage reprendra dans quelques mois.

Que souhaiter à Geneviève Brouillette pour 2014? «Du travail! Je me sens comme quand tu n'as pas d'amoureux et que tu aimerais en avoir un: il n'y a rien que tu puisses faire pour changer ça. Chaque opportunité est un petit miracle et il y en a plein de bonnes actrices de mon âge. Alors, j'attends que mon prochain rôle tombe amoureux de moi!», conclut-elle.

Q/R

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce métier?

La fascination pour le cinéma européen. Mes parents adoraient ça et on avait aussi tout le temps des Paris Match chez nous que je dévorais en imaginant la vie des grandes actrices françaises. Je faisais tout le temps des spectacles dans mon sous-sol, j'écrivais, je mettais en scène et je jouais. J'avais toujours le rôle principal et je donnais des rôles de merde à mes petites voisines!

Ta première fois devant la caméra?

C'était une pub de Labatt 50 réalisée par Yves Simoneau. J'étais en train de finir l'école de théâtre et je n'avais jamais vu une caméra de cinéma. J'étais tout croche, je ne comprenais rien de ce qu'il me disait. Il devait dire: elle n'ira pas loin, elle!

Un rôle que tu aurais aimé interpréter?

Dernièrement, quand j'ai vu Gravity, j'ai trouvé que le rôle de Sandra Bullock était tout un défi: techniquement, jouer toute seule, un beau personnage. Par contre, je suis bien contente de ne pas avoir joué dans La vie d'Adèle!

Le film qui t'a le plus marquée?

Celui qui m'a le plus inspirée quand j'étudiais en théâtre, c'est Cinema Paradiso. J'ai eu la chance de travailler avec Philippe Noiret par la suite et je lui ai dit que c'était mon film préféré et il m'a répondu: «T'es bête, c'est un gros mélo, quand même!»

Une série qui t'allume en ce moment?

The Fall, minisérie britannique avec Gillian Anderson, qu'on a surtout vue dans X-Files. Elle est vraiment bonne et elle a un personnage très intéressant d'enquêtrice hyper féministe qui a une sexualité trouble.

Ta chanson de couple?

On n'en a pas vraiment. Mais on a beaucoup joué ensemble Livin' on a Prayer sur Rock Band.

La chanson qui te rappelle le plus ton enfance?

Un disque de Tante Lucille qui rendait mes parents fous parce que je l'écoutais en boucle. Tante Lucille est bonne conteuse, mais quand elle chante, ça écorche un peu les oreilles. Sinon, la chanson du début de Fanfreluche.

Ton plus mauvais coup étant jeune?

Je faisais un spectacle dans mon sous-sol et j'avais débranché le gros congélateur plein de viande de mes parents pour mon tourne-disque!

Une chanson que tu écoutes en boucle en ce moment?

J'écoute beaucoup le nouvel album d'Émile Proulx-Cloutier, mais pas en boucle, car je pourrais faire une dépression profonde, même si j'adore Émile!