Au premier jour du 11e Marché de la poésie, une plaque commémorative a été dévoilée hier sur la maison du 4451, rue Saint-André, habitée par Gaston Miron lors de l'écriture de L'homme rapaillé, de 1957 à 1968.

L'ex-premier ministre Bernard Landry, qui fut aussi un ami de Miron, a assisté à l'événement à titre de président d'honneur de la campagne de financement de la Maison de la poésie. Il a raconté comment il avait fait la connaissance du poète sur Saint-Germain-des-Prés, à l'endroit qui devint plus tard la Place du Québec.

Sous le chapiteau Gérald-Godin (métro Mont-Royal), où les éditeurs de poésie ont posé leurs stands jusqu'à dimanche, la présidente du Conseil des Arts de Montréal, Louise Roy, a rappelé à son tour comment Gaston Miron lui avait fait visiter le 5e arrondissement de Paris en s'arrêtant à chaque plaque mentionnant le passage d'un écrivain. «Il faudrait qu'il y ait plus de ces manifestations à Montréal!» a-t-elle souligné.

Prix à Joséphine Bacon

Par ailleurs, le prix des lecteurs du Marché de la poésie a été décerné à la poète, réalisatrice et parolière innue Joséphine Bacon pour son recueil Bâtons à message (Mémoire d'encrier).

Au programme du festival: de nombreuses lectures de poésie et plusieurs spectacles (Peep Show, de Christian Prigent, avec Vanda Benes et Satori à Montréal, de Patrice Desbiens). Demain soir, 40 poètes et artistes se rassembleront au Cabaret Juste pour Rire pour une Nuit de la poésie, 40 ans après celle qui fut immortalisée sur pellicule par Jean-Pierre Masse et Jean-Claude Labrecque. Invitée d'honneur du festival, l'auteure Louise Warren réunit dimanche des femmes poètes pour un hommage à Léonise Valois, première Québécoise à publier un recueil de poésie, en 1910.

Pour toute la programmation: www.maisondelapoesie.qc.ca