La ministre de la Culture, Christine St-Pierre, ajoute sa voix à celle des artistes québécois qui réclament de nouvelles mesures fédérales pour leur permettre de faire des tournées à l'étranger, dans la foulée des récentes compressions de 45 millions.

Mme Saint-Pierre ne se dit pas nécessairement contre l'idée du gouvernement fédéral de créer les Prix du Canada pour les arts et la créativité, mais, ajoute-t-elle, «si c'est bon pour Toronto, ça devrait l'être aussi pour Montréal. Cela ne compense pas pour ce qui a été enlevé au rayonnement international».

Elle compte d'ailleurs en parler à son homologue fédéral, le ministre du Patrimoine canadien, James Moore, à nouveau. D'autres mesures du dernier budget fédéral, notamment les investissements en formation, lui ont plu davantage cependant.

«Ce sont de bonnes nouvelles pour l'INIS (Institut national de l'image et du son). On ne peut pas rejeter le budget en bloc», dit-elle.

Mais la ministre québécoise insiste sur le fait que plusieurs artistes et organismes culturels font présentement face à une crise en raison des tournées qu'ils doivent annuler.

«Il faut que nos artistes puissent aller travailler à l'étranger tout simplement parce que les marchés québécois et canadiens sont trop petits. Et ce sont nos meilleurs ambassadeurs», conclut-elle.