Installés sur des chaises de camping, quelques dizaines de fans de gadgets, d'oisifs payés par d'autres ou d'aspirants à un quart d'heure de gloire patientent depuis quelques jours devant les magasins Apple pour acheter les premiers un iPhone vendredi soir.

Installés sur des chaises de camping, quelques dizaines de fans de gadgets, d'oisifs payés par d'autres ou d'aspirants à un quart d'heure de gloire patientent depuis quelques jours devant les magasins Apple pour acheter les premiers un iPhone vendredi soir.

Le nouveau téléphone-baladeur d'Apple, au design futuriste, qui sera mis en vente vendredi à 18h00 dans les 2000 magasins ATT et les 162 Apple Store américains, a été précédé d'un emballement sans précédent dans les médias.

Jeudi matin, ils étaient une quinzaine environ à camper devant chacun des deux magasins Apple de New York.

Le tout premier, Greg Packer, 43 ans, est arrivé dès lundi 5H00 devant l'Apple Store de la 5e Avenue, avec un ami, ce qu'il affiche fièrement sur une pancarte posée à ses pieds. Il a été assailli d'interviews par la presse américaine et internationale.

«L'iPhone est la combinaison de tout: vous avez votre iPod, votre téléphone et internet, tout en un», vante cet habitant de Long Island qui veut en acheter «au moins deux».

Troisième de la file, David Clayman, 21 ans, rogne sur ses vacances pour attendre le précieux appareil mais profite aussi du déchaînement médiatique pour faire connaître sa fondation qui aide les ONG.

«Je suis fan des objets Apple, mais si je suis arrivé si tôt, c'est parce que quand j'ai vu Greg attendre, je me suis dit que les médias n'allaient pas tarder et que le mieux à faire était de diriger un peu de cette attention vers une organisation non lucrative», avance le jeune homme.

Pour faire du bruit mais aussi appeler aux dons, Greg et David racontent leur expérience sur des blogs créés spécialement pour l'occasion.

Jeudi matin, devant l'Apple Store de Soho, dans le sud de Manhattan, une quinzaine de personnes attendaient également, alors que les employés du magasin installaient de faux iPhones géants en vitrine.

En tête, trois bénévoles d'une organisation caritative new-yorkaise, «Keep a child alive», qui finance l'achat de médicaments pour les enfants africains malades du sida, veulent acheter pour le revendre sur eBay et récolter des fonds. Ils sont là depuis mardi 7 heures du matin.

«Nous espérons être les premiers au monde», dit Johnny Vulkan, qui avec plusieurs dizaines de bénévoles fait des rotations devant le magasin. «Nous avons eu l'idée ce week-end. Nous savions que les médias allaient couvrir».

Derrière, un groupe d'hommes dans la quarantaine donne aux abords du magasin un petit air de Cour des Miracles. Jo Bird annonce la couleur: «j'attends de voir comment y gagner de l'argent!» Il est là depuis mardi matin, son pantalon sèche sur un lampadaire après l'orage de la nuit. Il dit qu'il va peut-être acheter un iPhone et le revendre.

Johnny Vulkan affirme que certains dans la file ont vendu leur place 500 dollars à des fans qui viendront juste au moment de l'ouverture.

«Je peux peut-être me faire un peu d'argent», espère James Borga, qui veut acheter un iPhone pour son neveu et un autre pour le revendre.

Melanie Rivera, jeune chanteuse dans les mariages, est arrivée jeudi matin avec une couverture et son sac plein de magazines, prête à passer la nuit sur sa chaise. «C'est la première fois que je fais la queue pour quelque chose. c'est un peu fou. Mais je ne peux pas le rater, avec tout ce qu'on peut faire avec!»

Quelques personnes attendent également depuis mercredi matin devant des Apple Store ou des magasins de l'opérateur ATT notamment en Californie, à Detroit, selon le site Gridskipper.com, qui recense les files pour l'iPhone.

Ces premières files étaient jeudi moins importantes que pour les consoles de jeux sorties à Noël. L'iPhone coûte 499 ou 599 dollars, plus un abonnement de 2 ans chez ATT (60 à 100 dollars/mois).

À lire aussi:

iPhone: première file d'attente