Pour la deuxième fois en deux semaines, un site web de la police belge a été mis hors d'usage par des pirates, la nouvelle attaque ayant visé mercredi un commissariat de Flandre, a-t-on appris jeudi de source policière.

Pour la deuxième fois en deux semaines, un site web de la police belge a été mis hors d'usage par des pirates, la nouvelle attaque ayant visé mercredi un commissariat de Flandre, a-t-on appris jeudi de source policière.

«À 16h30 tout était normal, mais à 17h00, un message parasite est subitement apparu», a déclaré à l'AFP Joris Van Camp, porte-parole du commissariat de la zone de Rupel, dans la province d'Anvers.

M. Van Camp n'a pas voulu communiquer la teneur du message en question, «pour ne pas interférer avec l'enquête en cours», indiquant seulement que le site était toujours indisponible jeudi matin en raison même des investigations techniques pour déceler l'origine de l'attaque.

Selon le site d'«actualité multimédia» www.zataz.com, une bande d'«hacktivistes» albanais, s'intitulant «Albanian Security Clan» a envoyé sur le site de la police de Rupel un message injurieux annonçant la libération prochaine d'un truand belge d'origine albanaise, Murat Kapllan (bien Kapllan), surnommé «le roi de la cavale».

Accompagné de la musique de la série américaine «Bad Boys», le message qui a effacé le site disait, en français, anglais et albanais : «On baise la justice, la police et la Belgique, sale race de merde. Murat Kapllan, très bientôt on va te libéré (sic) frère».

Bénéficiaire d'un congé d'un week-end qui lui avait été accordé en juillet 2006, Murat Kapllan, 45 ans, avait fui avant d'être remis en prison quelques jours après, ce qui avait provoqué une polémique entre le gouvernement et l'opposition, qui jugeait trop laxiste le ministère de la Justice.

Une attaque du même genre avait frappé le site de la police fédérale à Bruxelles le 22 juin, le mettant pour la première fois temporairement hors d'usage. Trois jeunes «hackers» (pirates) belge, français et suisse, avaient été rapidement identifiés par la police.