Une plateforme nationale de signalement des pourriels, Signal Spam, a été lancée à Paris, permettant aux internautes de transmettre à un interlocuteur central les courriers électroniques indésirables polluant leurs boîtes de courriel, un phénomène en plein essor.

Une plateforme nationale de signalement des pourriels, Signal Spam, a été lancée à Paris, permettant aux internautes de transmettre à un interlocuteur central les courriers électroniques indésirables polluant leurs boîtes de courriel, un phénomène en plein essor.

Issue d'une coopération public-privé, ce «système innovant» constitue une «première» qui a suscité un vif intérêt «dans les pays francophones, notamment en Afrique», a déclaré Dominique Roux, président de l'association Signal Spam, lors d'une conférence de presse jeudi.

Pour accéder à ce service, il suffit de s'inscrire au site signal-spam.fr, puis de télécharger une extension pour son logiciel de messagerie, Microsoft Outlook ou Mozilla Thunderbird. Une fois celle-ci installée, l'internaute pourra alors signaler tout message indésirable reçu en cliquant simplement sur le bouton «Signal Spam».

La plateforme, qui pourra recevoir jusqu'à un million de messages par jour, porte «sur ce que reçoit réellement l'utilisateur», après les filtrages divers, précise Francis Bouvier, chef du projet.

Ainsi elle permettra de détecter les formes de plus en plus sophistiquées des pourriels, qui contournent les barrières informatiques, comme les arnaques bancaires, les «pourriels africains» dans lesquels par exemple un riche héritier demande de l'aide, le vol de données personnelles, les virus espions...

Le but de l'association est ensuite «d'alerter les autorités compétentes sur les phénomènes constatés» afin d'aider à sécuriser les réseaux et à lutter contre les «ordinateurs zombies» sur lesquels un logiciel-espion est installé, explique M. Bouvier.

Le pourriel représente «80% du courriel mondial» et «chaque employé en reçoit en moyenne 92 par jour, contre 20 en 2004», a rappelé M. Roux.

Son impact a été évalué par le ministère de l'économie à 1,4 milliard d'euros pour les entreprises en 2006, a par ailleurs indiqué Laurence Franceschini, directrice du développement des médias.