Blackberry à la ceinture, cellulaire à son côté, pagette jamais trop loin... La vie se conçoit mal sans trucs électroniques à portée de main. Devenir saturé de technologie devient presque la norme aujourd'hui. De gré... ou de force.

Blackberry à la ceinture, cellulaire à son côté, pagette jamais trop loin... La vie se conçoit mal sans trucs électroniques à portée de main. Devenir saturé de technologie devient presque la norme aujourd'hui. De gré... ou de force.

L'attaché de presse de Jack Layton au Nouveau Parti démocratique (NPD), Karl Bélanger, n'a pas eu le choix. Comme tous les autres relationnistes politiques, la présence de la technologie dans sa vie est devenue nécessaire. Voire incontournable. Ne pas avoir accès à tous ces gadgets serait carrément désavantageux dans son domaine. «Ce serait difficile de faire mon travail», juge-t-il.

Suivre le rythme effréné de Jack Layton et des journées bien remplies sans cette panoplie électronique ? Karl Bélanger n'y pense même pas. Il affirme gagner beaucoup de temps à rester connecté au bureau constamment. Cela devient également un avantage non-négligeable dans un grand pays comme le Canada. Messages textes par téléphone durant une conférence de presse, notes et courriels sur son Blackberry. Si Karl Bélanger devait encore se fier sur son seul ordinateur, il perdrait un temps énorme. De fait, la plupart des attachés de presse au Parlement possèdent un attirail similaire au sien.

Karl Bélanger estime ne pas trop dépendre de ces méthodes informatisées. Il ne répond qu'aux appels urgents, par exemple. À l'opposé, beaucoup d'attachés de presse sur la Colline parlementaire deviennent dépendants, selon lui.

La technologie s'est imposée, lentement mais sûrement. L'utilisation des plus récents et des plus efficaces gadgets devient un «incontournable», affirme-t-il. «Pour éviter d'en devenir dépendant», l'attaché de presse de Jack Layton a dû en gérer l'utilisation. Quelque six mois lui ont été nécessaires avant d'apprendre à ne pas se ruer immédiatement sur cellulaire et Blackberry à la première sonnerie. «Une tentation très forte à l'époque», se rappelle-t-il. Il confie même les apporter avec lui en vacances, «mais je les consulte moins régulièrement».

Un des problèmes engendrés par tous ces moyens de communication provient des pourriels, publicités et autres désagréments qui polluent l'univers électroniques. Autre difficulté : s'assurer de recevoir les communications pertinentes. Il a trouvé des parades pour ne pas être englouti sous les inoffensives notes de bureau ou les pourriels : se doter tout simplement d'une autre adresse courriel.

Boulot sans fil

L'avènement du sans fil a forcé une petite transformation dans les milieux du travail. La professeur au Département économie et gestion, à la Télé-Université de l'Université du Québec, Diane-Gabrielle Tremblay, voit là une nouvelle façon de travailler. L'ère est arrivée où tout peut être accompli à n'importe quel endroit, sans trop de restrictions. Le bureau devient virtuel et plus flexible que jamais auparavant. Mais le tout deviendra vite une technologie envahissante, dans la mesure où les travailleurs décident eux-mêmes d'en prendre davantage et d'être plus accessibles.