(Paris) Google a commencé jeudi à limiter les témoins tiers (cookies) chez certains des utilisateurs de son navigateur Chrome, afin d’entamer une transition vers l’abandon de ces traceurs critiqués pour leur caractère intrusif, une décision annoncée depuis 2020.

« Comme annoncé précédemment, Chrome limite par défaut les témoins tiers pour 1 % de ses utilisateurs afin de faciliter les tests, avant d’augmenter la capacité à 100 % des utilisateurs à partir du 3e trimestre 2024 », a indiqué le géant américain dans un billet de blogue.  

Google a précisé que l’abandon total des témoins tiers ne pourrait être effectif qu’après avis de l’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) sur d’« éventuelles problématiques de concurrence ».  

Les témoins, ces fichiers informatiques utilisés notamment pour tracer la navigation des internautes et leur proposer des publicités ciblées, ont vu leur utilisation davantage réglementée depuis la mise en place de plusieurs normes, notamment le Règlement général sur la protection des données (RGPD) mis en place par l’Union européenne en 2016, ainsi qu’une réglementation californienne.  

Le terme de « témoins tiers » est utilisé pour désigner les témoins qui émanent des sites visités et non du navigateur lui-même.  

Google avait annoncé en janvier 2020 s’engager sur la voie d’un abandon de ces témoins tiers dans un délai de deux ans. La mise en place de cette réforme avait été repoussée plusieurs fois, avant de prendre effet début janvier.

Google travaille depuis plusieurs années sur un système alternatif aux témoins, lié au navigateur et non aux sites visités. Au lieu de viser les internautes individuellement, les annonceurs ciblent des segments d’audience (les « FLoC ») comprenant des centaines ou milliers de personnes.